Durant une semaine, j’ai marché la presque totalité du territoire de la ville de Rimouski. Chaque jour, après la marche (durée de 8h environ), je refaisais le parcours mentalement, par l’écriture, notant tout ce dont je me rappelais. Les murs d’un espace vitré situé au coin d’une rue ont été entièrement recouverts de ces notes ou souvenirs fragmentaires d’une expérience subjective de la ville.
Quelques semaines avant ma résidence, j’ai lancé un appel pour rencontrer des inconnu.e.s qui n’étaient jamais allés à Rimouski. Je les rencontrais dans des cafés et leur demandais de me décrire comment cette ville existait dans leur imaginaire. Une fois rendue à Rimouski, j’ai imprimé des affiches avec des extraits de ces entrevues, affiches que j’ai installées un peu partout dans la ville (lieux réservés à l’affichage, cafés, locaux commerciaux à louer, etc.).
J’ai aussi fabriqué des petites boîtes d’écoute dans lesquelles on pouvait entendre des descriptions imaginaires de Rimouski. Sur les fenêtres du centre d’artistes, j’ai tracé la forme créée par chacun de mes parcours quotidiens sur la carte de la ville.
Extraits des entrevues réalisées à Montréal avec des inconnu.e.s qui n’étaient jamais allé.e.s à Rimouski et qui me décrivent cette ville (00:40)
Encre de chine, bois, fil audio, haut-parleurs, affiches de carton. Un grand merci à ceux et celles qui ont généreusement partagé leur imaginaire avec moi. Photo: Julie Faubert.