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Cette thèse met en place un double mouvement de réflexion qui, d’une part, s’ancre dans l’expérience de l’art pour penser la question politique; et, d’autre part, s’immerge dans la pensée politique pour saisir ce qu’il en est politiquement de la relation qui s’établit entre celui ou celle qui écoute dans la ville et le monde. En confrontant des réflexions philosophiques qui s’intéressent aux espaces de croisement entre l’ « un » et la pluralité (Jürgen Habermas, Hannah Arendt, Giorgio Agamben, Tiqqun, Marina Garcés) et des pratiques artistiques sonores qui investissent les espaces communs de nos villes (Christina Kubisch, Andra McCartney, Udo Noll, noTours, Audiotopie, Max & Julian Stein, Soundwalk), je tisse des passerelles entre des pensées théoriques et des formes d’agir qui viennent interroger la dimension politique de notre existence humaine.

Dans cette thèse, les espaces communs sont saisis en tant que lieux concrets de la potentialité politique, c’est-à-dire des lieux où quelque chose d’imprévisible peut naître entre nos présences communes anonymes. Les pratiques de l’attention au monde commun que mettent en jeu les expériences sonores réalisées par les artistes interviewés dans le cadre de cette recherche se présentent en tant qu’agirs critiques, que manières d’être et de se lier au monde – éthiques – au sein desquels le rapport entre l’ « un » et le commun peut être repensé. En tant qu’expériences sensibles et intercorporelles, elles participent d’une pensée politique des espaces communs qui tienne compte de la complexité, de la conflictualité et de l’imprévisibilité inhérentes à notre condition plurielle.

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